Wednesday, July 11, 2007

Love Tonight

J’ai dormi que deux heures cette nuit. Ou un peu plus, 2H40 en fait (de 7h30 à 10h10). Il fallait que je me lève, que je fasse mon sac, que je prenne la douche la plus froide de ma vie, que je me casse, que je trouve ce putain d’arrêt de bus, que je me trompe pas de bus, que je prenne le train, que je change à Toulouse, que je rentre chez moi, que je me couche à 19h et me réveille à 10h le lendemain. Dure journée quoi.

Dure soirée aussi, les précédentes aussi, quelques jours de vacances avec des potes avant de les quitter et faut que ça dégénère. Déjà, ils plombent
mon stock pourtant important en peu de jours (bon ça va, j’en avais mis un peu de coté avant de partir) mais ils m’accusent de vouloir les rendre fous. Je récuse ces accusations bien sur mais quand Pierre commence à nous expliquer qu’il aimerait être un hibiscus, je doute. Journée dont mes seules souvenirs sont boire des bières et fumer autour d’une table en essayent de lire le dernier Djian – j’y arrive pas d’ailleurs, tant pis. Et puis la soirée : on bouffe tranquille ; on commence à la vodka, quelques petits jeux alcoolisés et on bouge. Quand on arrive à la plage, on voit qu’il y a eu une énorme descente de flics – image très France d’après – mais aucun résultat : absolument tout le monde était au courant. Ils bloquent quand même l’accès à la plage, histoire de s’occuper. Bon on va au RockFood. C’est pas encore plein. Tout le monde est débout, un verre à la main, il y a moins de filles qu’hier. Un groupe d’anglais déguisé et ravagé fait le spectacle. On va tester une première tournée de Tequilla. Sel, verre, citron et on recommence. Quelques potes partent, ils ne veulent pas danser, la musique est mauvaise, et vont se droguer ailleurs. Je reste, surtout que je viens de voir une fille, repéré hier. Elle est vraiment parfaite, jeune, plus que moi, mais c’est ce qu’on nous apprend à aimer, petite, blonde, visage d’un ange, pantalon slim et frange, c’est aussi ce qu’on voudrait nous apprendre à aimer mais ça marche moins bien. J’en ai un peu marre de ces putains de ballerines à pois et de ces sweats à capuches fluos recouvrant frange et lunettes trop larges, elles mêmes cachant les trois-quarts de ces visages d’enfants. Malgré tout, je me sens comme un petit garçon quand je suis près d’elle.

Mon attention est détourné par une danseuse sur le bar. Elle n’est pas habillé en fluokid elle, elle est pas vraiment habillé en fait, juste une culotte et un soutif dépareillé. Elle aussi est plus jeune que moi mais moins. Une autre tournée de suite. Je retourne danser sous les flashs des téléphones tournés résolument vers la pute.

La musique et les tequillas me demandent de lever les bras, parfois sans raison et alors je refuse, et parfois
pour Detroit alors j’accepte. Motor City a produit 5 bons gars et 4 autres ensuite et encore lui longtemps après et d’autres aussi. Après, il y a ce morceau à la con avec des trompettes et 2000 filles identiques habillés en majorettes et qui aiment bien se pencher en avant. J’aimerais bien entendre autre chose. La danseuse revient mais elle est debout sur un autre comptoir, celui où je suis en train de commander une nouvelle tournée. Elle s’est changé : elle a troqué son soutien-gorge contre rien, sa culotte verte contre un string noir et a passé un truc vert transparent avec des mailles par dessus mais il est trop court. Et tout les gens dessous prennent des photos. Cul-sec. Une autre fille la rejoint, elle n’est pas payé, elle fait ça pour le plaisir de se faire regarder. Un type se prend une claque pour avoir touché les seins de la danseuse. Matt a oublié sa copine, il est persuadé qu’elle lui fait du eye-for-an-eye alors qu’elle nous fait du ass-for-an-eye mais il ne voit pas la nuance. Pourtant quand elle se met à quatre pattes comme ça, c’est bien ses fesses qui sont devant nos yeux. Encore un verre et on y va. Ma place n’est pas ici.

On rejoint ceux qui étaient partis et on se pose sur la plage. Notre guitare amène 4 filles qui ont cru que c’était un jukebox. Elles demandent
Karma Police et l’obtiennent mais on a pas de Brassens en stock, sorry girls. Comme elles veulent à tout prix qu’on chante, on s’exécute. Elles ne sont pas convaincus et s’en vont. La bouteille de vodka-kas est fini de même que le seul joint qui nous avait accompagnés sur cette plage.

On rentre, je prépare une nouvelle bouteille, on commence à la boire. Mat roule un joint light, c’est à dire sans tabac. Pierre saute sur les tables, les cassent, les pieds se sont écroulés. Il y a un panneau Travaux dans la salle de bains. Il est 7h du matin, encore un verre. Les tabacs ouvrent mais les cafés pas encore. J’attendrais bien mais je peux plus, je vais me coucher.

Ça serait quand même mieux les boîtes avec de la bonne musique.

Vitalic – My friend Dario