Imaginons : hier soir vous avez maté un film tout seul dans votre canapé, alors que c’est samedi, en fumant trop de clopes (pas de joints à disposition) et en buvant trop de rouge. Vous réalisez alors que vous menez la même vie que Bernard Black sauf que vous n’avez ni librairie, ni Manny qui se charge d’avoir une vie plus misérable que la votre. Vous relisez ensuite quelques chorus de Mexico City Blues, mais en anglais parce que c’est hype, à défaut de vous faire pomper.
Lendemain matin maintenant, debout vers 12h17, petit déjeuner devant Canal+, on vous explique que la candidature unitaire de la gauche c’est mort, qu’aucun parti de gauche ne fera 5% et qu’ils vont tous crever. On allume l’ordi ensuite, on écoute Jack and Neal de Tom Waits parce que Jack and Neal c’est Jack Kerouac et Neal Cassady et Jack Kerouac et Neal Cassady c’est Salvatore Paradise et Dean Moriarty. Personnellement, j’ai toujours préféré Sal à Dean qui a beau être d’une race lumineuse ne porte en lui qu’une énergie dingue, qu’un besoin malsain de courir tout le temps alors que Sal rêve, mais passons : ce n’est pas le sujet ici.
Problème : Tom Waits ne réveille pas et ne met pas de bonne humeur. On essaye Goran Bregovic et Le Temps des Gitans mais c’est pire. Besoin de quelque chose qui pulse un peu. Plusieurs options s’offrent à moi, je choisis le name-dropping : choisir la solution forte ? RATM ? Non, ça a beau être le plus grand groupe de tout les temps, je n’écouterais pas Wake Up ce matin ; un peu de stoner ? Kyuss, ça claquerais bien, c’est vrai mais c’est un peu trop lourd pour ma pauvre tête ; un peu d’electro-rock dansant me paraît être la bonne solution, je penche pour Juliette and the Licks, ça donne envie de bouger son corps mais parcourant mes cds, je m’arrête avant : Decadance. Daryl Palumbo au chant et Dan The Automator s’occupe du reste. Classe.
Bonne journée
Head Automatica – Brooklyn is burning