Certains arrivent à trouver des raisons d’espérer. Pas moi. Comme ils s’auto persuadaient que Royal n’était pas si mal, que certains de ses soutiens allaient lutter réellement si elle était élu - d’ailleurs quelques uns y ont même cru, pas moi mais j’ai quand même eu mal - ils voient aujourd’hui le début de la fin pour Le Très Petit Père Du Peuple.
Ils espèrent, répètent que la contestation s’organise et que ça va bien finir par peter.
Mais ils continuent à enfermer des enfants, des bébés de 3 semaines, ils marquent les clandestins, un chiffre sur le dos de la main tracé au feutre, pas encore le tatouage, attendez un peu. Ils s,’en foutent. Ils sont décomplexés.
Et qu’est-ce qui vient contre eux ? Le nouveau parti voulu par la LCR ? Pourquoi pas ? Au début, ça avait l’air sympa mais personne veut les rejoindre. Il faut dire que les ligards sur le coup sont à chier, ils annoncent vouloir s’ouvrir, changer la mentalité partisane mais ensuite expliquent que ce parti est pour ceux qui sont d’accord avec Olivier et qu’il faudra suivre ses idées. Et de toute façon, il vous a battu aux élections amis bovétistes ou autres donc il a raison, alors on rentre dans le rang maintenant, on ferme sa gueule d’individus (c’est une insulte il parait) et on rejoint le NGPA. Puisqu’on ne peut rien faire sans un parti.
Mais bon je m’en fous de tout ça, il me reste encore 9 mois à peu près avant de rentrer, ça me laisse le temps de voit ce qui se passe en France. D’ici là, je vais écouter de la musique à longueur de journée, ça me remonte le moral après avoir lu la presse. Je redécouvre ma discothèque, maintenant toute MP3, elle tient sur un disque dur externe, au lieu de 2 valises alors j’ai 600 heures de musique sur winamp en shuffle et j’écoute ça toute la journée ; je vois qu’on peut encore faire du rock en France, que certains écrivent des bons textes en français (10, rue de la Madeleine par exemple) et que d’autres se contentent de faire du bon stoner sauf que ça vient du sud de la France et pas du désert californien pour une fois (Mudweiser) ; je tombe amoureux d’Emmanuelle Seigner quand elle parle de bunny ; j’écoute mes choses favorites de Coltrane tous les jours ; même quand je regarde de nouveau Casino, c’est le solo de The Thrill Is Gone que je retiens, excellent, parfait, et d’autres épithetes dont pur et évident, quand Nicky Santoro fait glisser la tête de Ginger d’un élégant mouvement.
Je vais voyager aussi, Venezuela, Colombie, Equateur, Perou, Bolivie, retour à Buenos Aires cet hiver. Voir comment ça se passe là bas et chercher des raisons d’espérer. Et si je n’en trouve pas, j’achèterais une bouteille de San Felipe, je mettrais 7 disques des Clash à le suite, je m’allongerais sur mon lit et j’attendrais le morceau suivant.