Tuesday, November 06, 2007

Vivants ?

Certains arrivent à trouver des raisons d’espérer. Pas moi. Comme ils s’auto persuadaient que Royal n’était pas si mal, que certains de ses soutiens allaient lutter réellement si elle était élu - d’ailleurs quelques uns y ont même cru, pas moi mais j’ai quand même eu mal - ils voient aujourd’hui le début de la fin pour Le Très Petit Père Du Peuple.

Ils espèrent, répètent que la contestation s’organise et que ça va bien finir par peter.

Mais ils continuent à enfermer des enfants, des bébés de 3 semaines, ils marquent les clandestins, un chiffre sur le dos de la main tracé au feutre, pas encore le tatouage, attendez un peu. Ils s,’en foutent. Ils sont décomplexés.

Et qu’est-ce qui vient contre eux ? Le nouveau parti voulu par la LCR ? Pourquoi pas ? Au début, ça avait l’air sympa mais personne veut les rejoindre. Il faut dire que les ligards sur le coup sont à chier, ils annoncent vouloir s’ouvrir, changer la mentalité partisane mais ensuite expliquent que ce parti est pour ceux qui sont d’accord avec Olivier et qu’il faudra suivre ses idées. Et de toute façon, il vous a battu aux élections amis bovétistes ou autres donc il a raison, alors on rentre dans le rang maintenant, on ferme sa gueule d’individus (c’est une insulte il parait) et on rejoint le NGPA. Puisqu’on ne peut rien faire sans un parti.

Mais bon je m’en fous de tout ça, il me reste encore 9 mois à peu près avant de rentrer, ça me laisse le temps de voit ce qui se passe en France. D’ici là, je vais écouter de la musique à longueur de journée, ça me remonte le moral après avoir lu la presse. Je redécouvre ma discothèque, maintenant toute MP3, elle tient sur un disque dur externe, au lieu de 2 valises alors j’ai 600 heures de musique sur winamp en shuffle et j’écoute ça toute la journée ; je vois qu’on peut encore faire du rock en France, que certains écrivent des bons textes en français (10, rue de la Madeleine par exemple) et que d’autres se contentent de faire du bon stoner sauf que ça vient du sud de la France et pas du désert californien pour une fois (Mudweiser) ; je tombe amoureux d’Emmanuelle Seigner quand elle parle de bunny ; j’écoute mes choses favorites de Coltrane tous les jours ; même quand je regarde de nouveau Casino, c’est le solo de The Thrill Is Gone que je retiens, excellent, parfait, et d’autres épithetes dont pur et évident, quand Nicky Santoro fait glisser la tête de Ginger d’un élégant mouvement.

Je vais voyager aussi, Venezuela, Colombie, Equateur, Perou, Bolivie, retour à Buenos Aires cet hiver. Voir comment ça se passe là bas et chercher des raisons d’espérer. Et si je n’en trouve pas, j’achèterais une bouteille de San Felipe, je mettrais 7 disques des Clash à le suite, je m’allongerais sur mon lit et j’attendrais le morceau suivant.

3 comments:

Bernard Black said...

Je ne mets pas de musique car je n'utilise pas mon ordi mais vous etes pri'e de vous debrouiller pour écouter 10, rue de la madeleine, notammant la chanson le sous-sol.
Merci

sadoldpunk said...

10 rue de la Madeleine c'est effectivement très bien, j'ai l'honneur d'avoir rencontré le guitariste (grâce à mes fréquentations sudistes) et de les avoir vus en concert à la Cigale.
Tu as raison, écouter de la musique intensivement est une bonne manière d'oublier un instant le bordel ambiant... et bons voyages!

L'Anonyme de Chateau Rouge said...

ah bah tiens moi avec tout ça j'étais passé à côté de ton texte qui semble répondre au miens.
Oui, oui je pense que le mécontentement est de plus en plus fort. Il y a juste un soucis d'organisation. Mais pour s'organiser il faudra déconstruire et lutter contre la meilleure arme de la pensée unique les chiens de garde de la société médiatique. La presse, la télé et la radio aiment a souligner que les révoltes populaires des quartiers, les protestations des fonctionnaires de police (qui redescendrons une nouvelle fois dans la rue le 8 decembre) et les greves des cheminots et autres urgentistes de l'Hopital public, n'ont rien a voir. La société médiatique transforme les désirs du pouvoir en réalité et fait tout son possible pour diviser ceux qui se révoltent. C'est l'un des nombreux reproche que l'on peut faire a Olivier Besancenot. Trop timide vis à vis de la critique des médias. Mais sans la télévision, serait il autant populaire? (on ne mord pas la main qui nous nouris).
Il faut garder espoir et ne pas se laisser aller a devenir désabuser.