Saturday, April 21, 2007

Des avantages à la vente libre des armes à feu – Reprise du gromanche 44



Parfois ça dérape, c‘est vrai. Des morts pour rien. Il y a des gens à qui il ne faut pas laisser des armes dans la main. Dictés par une morale du ressentiment, toujours, ils mélangent leur haine des riches, à qui ‘’les Mercedes, les fonds de pension et le cognac ne suffisent pas’’, au christianisme. Jalousie, rancœur, désir d’être comme eux mais incapacité à se l’avouer, et puis toujours la haine du plaisir et la dénonciation d’un hédonisme malsain, l’incapacité d’assumer son acte aussi et le rejet sur ‘’les autres’’ qui ne lui ont pas laissé le choix. Et s’ils ont écouté Faith No More, ils partent vraiment en couille.

Fini ces considérations sur les possibles ratés qu’entraîneraient une libéralisation des armes à feu parce que de toute façon on peut en trouver en France. En cherchant un peu, on trouve des FA-MAS à 1500 € au marché noir. Encore réservé à ces salauds de riches (ça leur suffit pas les Mercedes et le cognac ?) et pourtant c’est pas eux qui vont foutre le bordel le 7 mai. J’arrive au cœur du problème : il faut que le peuple ait des armes d’ici à deux semaines. Il ne faut pas laisser le monopole de la violence aux flics et aux militaires. Démocratie par le peuple et pour le peuple, c’est pas compliqué : Aux armes, citoyens. Des pelotons d’exécutions citoyens, ça aurait quand même plus de gueule que des jurys citoyens. Je sens que je m’emporte alors un peu de musique pour entretenir cette flamme.

Illustration musicale : pas de Marseillaise ici même si les textes collent bien au thème mais une petite reprise et deux groupes déjà passés par là : les Stones pour l’original et à la reprise : Rage Against The Machine: Back to Basics donc.

The time is right for fighting in the street, boy.

Street Fighting Man – The Rolling Stones - Rage Against The Machine

Saturday, April 14, 2007

Manger, bouger

Le gouvernement a lancé il y a quelques semaines maintenant une petite campagne de promotion sur le thème « Regardez comme on prend bien soin de vous. Maintenant votez pour nous, soyez sages, merci, à la prochaine. » Ils sont super quand même. Grâce à eux, fini les morts sur les routes, fini les cancers du poumon pour les non-fumeurs et les pauvres (vu le prix du paquet) et bientôt on dira au revoir aux anorexiques (salopes de top-modèles) et aux gros. On prend bien soin de nous quand même. Merci. Bon c’est pas pour autant que je vais voter pour vous, désolé. De toute façon, vous êtes la rupture avec vous-même donc vous allez arrêter de vous préoccupez de notre santé, je suppose.

Il y a autre chose qui me gène là dedans quand même. Je repense à la campagne d’interdiction du tabac dans les lieux publics. Au début, il y a 4 ans à peu près, tout le monde était contre. On fait ce qu’on veut avec nos poumons : si on veut se pourrir la santé, on a le droit. Depuis, les prix ont augmenté et l’information sur le danger du tabac a bien circulé. Mais ils ont trouvé le truc. « On fait pas ça pour vous mais pour les non-fumeurs que vous tuez chaque jour. 6000 par an à cause de vous nazis de merde. On protège les non-fumeurs qui n’osent rien dire. » C’est sur que là, on peut plus dire grand chose, on ne peut pas dire qu’on était pas au courant de la solution finale. Les bars enfumés sont des camps de la mort. J’exagère un peu, désolé. Mon propos était que pour ne pas donner l’impression de régenter notre vie, ils ont affirmé vouloir protéger les autres et ont culpabilisé les fumeurs. Et au final 75% des fumeurs sont d’accord. Bien joué mec.

Nouvelle campagne depuis quelques semaines donc : « mangez si vous voulez mais pas trop gras, pas trop sucré, pas trop salé, et surtout bougez votre gros cul de gros après. » Toutes les réactions sont ultra-positives. Merci gentil gouvernement. Malgré tout, j’ai l’impression d’être traité comme un gosse. Il faut que je demande la permission pour tout. On me dit tout ce que je dois faire et surtout tout ce que je dois pas faire. J’ai l’impression que toute cette politique s’inscrit dans une volonté, réfléchie donc, d’infantiliser les Français, de nous priver de choix. On entend déjà depuis quelques années que toutes les politiques mises en place par les gouvernements ne relèvent pas de choix mais d’une nécessité. Le monde moderne demande ces sacrifices. Si on est contre, c’est qu’on a pas compris. Ici c’est pareil, on n’a pas le choix.

Gros, fumeurs, anorexiques, alcoolos, toxs, ce monde n’est pas pour vous, adaptez-vous, modernisez-vous ou crevez. Clair comme message. Il s’agit juste de s’adapter au monde de demain. Encore une fois, ce n’est pas un choix que vous pouvez faire ou ne pas faire, ni même un conseil que vous êtes libre de suivre ou non, mais un impératif. Votre corps est une arme. Soyez en bonne santé, grand, maigre, athlétique, blond aux yeux bleus. Sinon votre place n’est pas ici.

Queen – Fat Bottomed girls