Wednesday, May 28, 2008

LA PAIX

Pas un moment de paix depuis que je suis à La Paz. Cette ville va pas bien. Sur le marché aux sorcières, des fœtus de lama grillés, des cactus de San Pedro. Un ami en a acheté, il en prendra sur le bord du Lac Titicaca, une introspection violente, un bad trip nécessaire c’est ce qu’il m’a dit après. Je suis déjà allé au Titicaca, j’enchaîne sur Potosi et après Uyuni, dans les mines d’argent, les mineurs commencent à 15 ans et meurent à 35 toujours aussi pauvres, dans le salar, dans le désert après en 4x4 au milieu de nulle part. Pour l’instant à La Paz avec les maisons empilées les unes sur les autres et la route qui essaie de se frayer un chemin au milieu. 1000 mètres de dénivelés dans une ville d’1 Million d’habitants, je peux pas m’empêcher de me demander pourquoi ils ont construit une ville ici. Et pourquoi ils l’ont appelé comme ça ? La Paix, comme si on pouvait la trouver ici. A l’hostel, que des irlandais, anglais, yankees, quelques français, pas de sud-américains. Je bois du matin au soir. Bière le matin, Whisky-Coca plus tard. Pas mal de joints tournent aussi mais je fume clope sur clope. Le mal de crane veut pas disparaître, altitude et mauvaise vie.
Le soir, la soirée commence à l’hostel. Cocktails forts puis shots. Une première tournée avec d’autres français, puis je paye la mienne, de tequila. Le barman, un slovène, nous l’offre si on la fait suicide. On sniffe le sel, boit la tequila et on se presse le citron dans l’œil. On accepte, on le fait. Enculé de slovène. Comme j’ai pas payé celle là, j’en prend encore une autre, classique celle là. Un autre barman paye sa tournée, on la refuse pas. L’hostel commence à se vider, ils bougent tous en boite. On y va aussi. On débarque en taxi, je crois pas qu’il y ait de boliviens dans cette boite. Tant mieux, elles sont moches. Les colombiennes me manquent. La colombienne aussi. Des potes en ont, un français et un catalan. Ils l’ont caché dans la rue sous une pierre. Le français sort des pailles pré-découpés. Elle est bonne, il me dit, elle coûte cher celle là. Combien ? 40 bolivars le gramme ? Même pas 4€ putain. Je sais pas si elle est bonne, j’en prend pas d’habitude, sauf à Medellin ou Santa Marta. Mais elle me fait de l’effet, pour les dédommager, je leur paye des verres. Même dans un pays ou l’hôtel coûte 2€ et un repas 1€, on peut claquer beaucoup en une nuit. Ça continue, je suis moins bourré qu’avant, je vais boire de l’eau aux chiottes puis je m’achète un whisky-coca et un autre. 3h du matin, la boite commence à se vider, je reste, pensant que c’est juste la sélection naturelle qui s’opère, en plus le barman nous a dit qu’il aurait de la coke plus tard. Mais non le bar ferme. Je sors, je vois mes partenaires de tequila suicide monter dans un taxi, je les rejoins. On va dans un bar clandestin. Dans les chiottes de l’hostel, des avertissements contre ces bars (fréquentes descentes de police, prostitution, drogue, armes… ) mais ce soir pas de règle. Dans le bar, on se met à une table et on commande une bière. Ils nous l’amènent et à coté un miroir avec 4 lignes pré-tracés. J’ai plus de fric, alors les autres m’invitent, celle d’avant me fait toujours effet, j’hésite mais j’accepte. Et on continue, on danse, on boit, je rachète encore un paquet de clopes. J’ai fumé 35 clopes ce soir ou un truc comme ça. Et on finit par rentrer, il est 6h du matin, je suis à La Paz et je suis détruit.

Musique :
Gotan Project - France et Argentine, un peu tango, il faut bien - Queremos Paz, Nous voulons de la paix. Moi aussi.
Et Tom Waits aussi, toujours - Road to peace, bonne chance.

2 comments:

Anonymous said...

Vivement que tu rentres que tu puisses te reposer un peu !

Kevin said...

Niice blog you have