Vous vous êtes jamais demandé quel morceau vous voudriez écouter au moment de votre mort ? La dernière chanson de votre vie, le dernier bon moment. Ça peut être ton morceau préféré, celui que tu as écouté des centaines de fois et qui jamais ne t’a lassé, qui t’a toujours fait oublier les emmerdes, les galères, le boss, la fille, la réalité. Mais cette fois ça marcheras pas. Tu peux aussi choisir d’écouter un morceau fait pour mourir, qui part tranquille, qui dure (l’ultime chanson doit durer longtemps), qui progresse, qui va crescendo.
J’ai trouvé ce morceau, c’est un instrumental de plus de 11 minutes d’A Day In Black And White, un petit groupe de Washington, qui vient cloturer leur splendide 5 titres My heroes have always killed cowboys. C’est du post-rock, post-hardcore, un peu emo-screamo, mélodique et bruitiste. Et c'est encore mieux dans un petit bar de Lyon devant 40 personnes, sans scène quand la moindre note joué sur la corde grave de la basse fait trembler toute jambe.
Je mourrais entre 7 min 20 et 8 min 30 à peu près. Dans le calme avant que ça reparte, ça remonte déjà un peu mais juste ce qu’il faut pour un dernier sursaut. Le duo batteur - bassiste y est parfait, en place, complèmentaire, apportant vraiment ce qu'il faut au morceau pour en faire ce qu'il est. Un chef d'oeuvre. Un des 5 de l'album.
Et le titre (tiré de Baudrillard) est splendide.
A Day In Black And White – The Illusion of the End
No comments:
Post a Comment